Et comme nous venons de le montrer - preuves à l'appui - cet abandon de la Fraternité Saint-Pie X suppose chez ceux qui la quittent l'acceptation progressive et manifeste des erreurs conciliaires et liturgiques.
Cette volonté de division était déjà d'ailleurs clairement exprimée par feu Mgr Decourtray le 4 décembre 1988 :
« Si Mgr Lefebvre avait confirmé la signature donnée le 5 mai au protocole d'accord, il aurait fait la preuve qu'il était disposé à accueillir tout le concile Vatican II en même temps que l'autorité du pape actuel et des évêques locaux qui lui sont unis. En réalité, si Mgr Lefebvre n'a pas accepté le protocole qui lui était proposé, c'est précisément qu'il a compris soudain sa signification réelle. « Ils voulaient nous tromper », a-t-il dit équivalemment. Cela signifiait : « Ils voulaient nous faire accepter le concile »(13) .
De même, « Au lendemain de l'accord des prêtres de Campos a paru un entretien (Radio-Vatican) avec le théologien de la maison pontificale, le Père Georges Cottier, O.P., dans lequel celui-ci exprimait qu'il était insuffisant que les prêtres de Campos reconnaissent la validité de la nouvelle messe, mais que l'on devait les amener à la célébrer :
"Nous devons nous attendre peu à peu à d'autres actes de rapprochement : par exemple, la participation à des concélébrations dans le rite réformé. Mais il faut encore faire preuve de patience. Il est essentiel que leurs cours ne s'y refusent pas plus longtemps. L'unité retrouvée au sein de l'Eglise renferme en elle-même une dynamique interne qui portera ses fruits" »(14) .
On pourrait citer encore l'avis autorisé de la revue de La Documentation catholique dans sa traduction française présentant le document de fondation de l'Institut du Bon Pasteur : « l'Institut du Bon Pasteur qui a pour vocation d'accueillir dans l'Eglise catholique des prêtres issus de la fraternité Saint-Pie X, schismatique. »(15).
C'est sournois à l'extrême: la reconnaissance de la nouvelle messe n'était pas suffisant, il fallait entraîner les prêtres traditionalistes à participer au péché. Ce qui prouve bien qu'il y a derrière tout ça une volonté de provoquer un sacrilège. Cette nouvelle messe est volontairement sacrilège. Elle salit les prêtres qui la célèbrent et les fidèles qui y assistent.
Le motu proprio de B16 n'était qu'un piège, destiné à faire croire à un changement du Vatican et à un prétendu retour à la raison. Nous savons bien que seul un miracle peut maintenant sauver l'Eglise. Quoi qu'il arrive en 2014, il ne faut pas faire plus confiance à B16 qu'à F1. C'est un leurre.